lundi 10 septembre 2012

Grands Lacs : le sommet de Kampala sur la crise dans l'est de la RDC n'est "pas un échec", selon Kinshasa

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Les dirigeants des pays de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs. Les dirigeants des pays de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs. © AFP

La République démocratique du Congo (RDC) a estimé dimanche que le sommet des pays des Grands Lacs à Kampala n'était "pas un échec", bien que cette nouvelle réunion ait échoué à définir concrètement les contours d'une force neutre pour l'est, en proie à un regain de violences.

"Ce n'est pas un échec puisqu'on a déterminé que la force sera sous la direction de l'Union africaine (UA) et des Nations Unies", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement Lambert Mende, relevant aussi "l'offre de la Tanzanie" de fournir des troupes. La rencontre des dirigeants des pays de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) organisée dans la capitale ougandaise était la troisième en deux mois consacrée à la crise en RDC. Samedi, le communiqué publié à l'issue de la réunion apportait encore peu d'éléments sur la future force.

Selon le texte, la force serait déployée "sous un mandat de l'UA et des Nations unies" pour faire notamment barrage dans l'est aux mutins se revendiquant du Mouvement du 23 mars (M23), que l'armée affronte depuis mai et que l'ONU et Kinshasa accusent d'être soutenu par le Rwanda voisin, qui dément. Un déploiement de la force est prévu d'ici "trois mois". "Nous pouvons compter sur nos amis rwandais pour qu'ils essaient de faire en sorte qu'il se passe des choses qui empêchent cela", a déclaré Lambert Mende. "Mais nous les en empêcherons. Dans trois mois, la force interviendra", a-t-il martelé.

Prochain sommet dans un mois

Le président rwandais Paul Kagame n'était pas présent à ce mini-sommet. Une absence que Kinshasa regrette: "Naturellement nous aurions souhaité qu'il soit là", mais le "maître d'oeuvre" du M23, "qui est le ministre de la Défense (rwandais James Kabarebe), était bien là", a souligné M. Mende, faisant allusion à un rapport de l'ONU mettant en cause ce responsable.

La CIRGL a demandé à ses ministres de la Défense de se retrouver à nouveau rapidement pour travailler à "l'opérationalisation de la force internationale neutre, en vue de la déployer dans un délai de trois mois". Un autre sommet de l'organisation, qui compte 11 pays, est prévue dans un mois.
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Sondage ''RDC/Kinshasa''

La force internationale neutre doit être déployée d’ici trois mois le long de la frontière entre la RDC et le Rwanda. Mais le problème de son financement demeure sans réponse. Selon vous, cette force doit être financée par:
L’Union africaine et des Nations unies (69%, 241 Votes)

1. Les pays des Grands Lacs (20%, 70 Votes)

2. Le Rwanda et la RDC (11%, 40 Votes)

Le Rwanda et la RDC (11%, 40 Votes)  

vendredi 7 septembre 2012

Sondage : Le parti d'Etienne TSHISEKEDI acusse Joseph KABILA de haute trahision affirmant qu'il a "signé des accords secrets" avec le Président Paul KAGAME du Rwanda. Accusation rejetée par la gouvernement.

Selon vous : 
1. La justice devrait se saisir de cette accusation.
2. Cette accusation est une affichage politique de l'UDPS
3. l'UDPS devrait plutôt formuler ses propositions pour rétablir le sécurité au Nord-Kivu 
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Nord-Kivu : des militaires des forces spéciales Rwandaises se rallient au M23, selon la société civile ''New Info''

Des soldats des FARDC se retirent des forces spéciales entre la RDC et la Rwanda pour traquer les FDLR à Rutshuru au Nord-Kivu/ Photo Radio Okapi.Des soldats des FARDC se retirent des forces spéciales entre la RDC et la Rwanda pour traquer les FDLR à Rutshuru au Nord-Kivu/ Photo Radio Okapi.
Plusieurs militaires des forces spéciales rwandaises qui se sont retirés du territoire de Rutshuru au Nord-Kivu se seraient relocalisés vers d’autres villages et se seraient ralliés aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), a indiqué jeudi 6 septembre le vice-président de la société civile de la province, Omar Kavota se basant sur des témoignages recueillis sur le terrain.
« Plusieurs témoignages renseignent que ces troupes auraient quitté Rutshuru pour se relocaliser vers d’autres localités comme Bunagana, et d’autres seraient partis à Ishasha », a déclaré Omar Kavota.
Les militaires congolais et de l’armée rwandaise ont quitté vendredi 31 août les villages de Katwiguru, Kiseguro et Kaunga dans le territoire de Rutshuru. Certaines positions abandonnées par les militaires rwandais ont été occupées par le M23 à Kiseguro, avaient indiqué des sources concordantes locales.
Omar Kavota s’inquiète aussi de nouvelles alliances du M23 avec certains combattants locaux de Rutshuru, dont un groupe armé dénommé Maï-Maï M23 basé sur l’axe Kiwanja-Ishasha.
« Nous sommes également alertés du renforcement des effectifs des éléments rwandais en appui au M23 dans plusieurs localités », ajoute-t-il.
Le vice-président de la société civile invite l’Union européenne et les Etats-Unis à prendre des sanctions contre le Rwanda « de manière à l’amener à abandonner son soutien au M23 ».
Le retrait des troupes rwandaises déployées à Rutshuru intervient au moment où Kinshasa accuse Kigali de soutenir le M23. Ces troupes étaient déployées depuis février 2011 pour la traque des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), un groupe rebelle rwandais opérant sur le sol congolais.
La présence des troupes rwandaises en RDC a suscité plusieurs réactions. La dernière en date est celle de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Le parti d’Etienne Tshisekedi qualifie cet « accord secret de Joseph Kabila » de haute trahison.

La RDCongo peine à justifier la présence de soldats rwandais sur son sol Lire l'article sur Jeuneafrique.com : La RDCongo peine à justifier la présence de soldats rwandais sur son sol | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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La RDCongo peine à justifier la présence de soldats rwandais sur son sol La RDCongo peine à justifier la présence de soldats rwandais sur son sol © AFP
La République démocratique du Congo, qui peine à contrôler son territoire, a du mal à justifier la présence sur son sol de soldats rwandais dont l'existence a soudainement été révélée au grand public il y a une semaine, alimentant rumeurs et théories du complot.
Les autorités congolaises, dont les troupes ne parviennent pas à regagner du terrain face à la rébellion du M23 dans l'est, ont récemment à nouveau accusé le Rwanda de soutenir ces rebelles. Des accusations démenties jeudi par Kigali qui parle de "mauvaise foi" de Kinshasa.
L'annonce, le 31 août, du retour au Rwanda de quelque 300 soldats rwandais positionnés dans l'ex-Zaïre voisin, a semé le trouble.
RDCongo et Rwanda se sont accordés pour affirmer que ces soldats rwandais opéraient, au côté de militaires congolais, au sein d'un bataillon mixte déployé dans la province congolaise du Nord-Kivu (est). Ce déploiement avait été décidé dans la foulée d'une opération militaire conjointe de 2009 destinée à combattre la rébellion hutu des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), dont des éléments ont participé au génocide rwandais de 1994.
Mais selon Kinshasa, une centaine de soldats rwandais tout au plus aurait dû participer à cette opération et regagner leur pays, alors que Kigali parle de 357 hommes. . .
Une aide au M23?
Lundi, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a enfoncé le clou, dénonçant une "invasion": "L'armée rwandaise a profité du retrait de ses officiers de renseignement (. . . ) pour exfiltrer quelques-uns de ses éléments", a-t-il dit, accusant ces soldats rwandais d'être entrés en RDC pour "attaquer" les FARDC (Forces armées de la RDC) avec le "groupe pro-rwandais M23".
Kigali, déjà mis en cause dans un rapport de l'ONU pour son soutien au M23, a rétorqué jeudi. "Les accusations de Kinshasa, on vit avec depuis 4 mois, et encore une fois, c'est une preuve de la mauvaise foi de nos voisins", a déclaré à la chaîne France24 Louise Mushikiwabo, ministre rwandaise des Affaires étrangères.
"D'abord parce que les autorités congolaises sont dans cette psychose de toujours trouver le voisin coupable. Ce n'est jamais les Congolais. Quand il y a un problème au Congo, si ce n'est pas le Rwanda, c'est le Congo-Brazzaville, c'est l'Ouganda. Cela, c'est le vrai problème du Congo", a-t-elle ajouté.
En RDC, l'annonce du départ des soldats rwandais provoque aussi des tensions. Une coalition d'opposants, qui se dit surprise de la présence de telles troupes, a "recommandé" au parlement d'enclencher une "mise en accusation" du président Joseph Kabila pour "haute trahison" pour sa gestion de de la crise dans l'est.
A son tour, le pouvoir a allumé un contre-feu, évoquant mercredi un soupçon de "haute trahison" à l'encontre de l'opposant et ex-ministre Roger Lumbala, réfugié à l'ambassade d'Afrique du Sud à Bujumbura pour ne pas rentrer en RDC, où le gouvernement trouve suspects des voyages répétés qu'il aurait effectués au Rwanda.
Dans le même temps, sur le terrain, l'armée congolaise piétine, voire recule.
Les derniers combats signalés entre les FARDC et le M23, qui s'affrontent depuis le mois de mai, remontent aux 22 et 25 août. Bilan des affrontements: 19 combattants tués, dont 17 chez les dissidents, selon la Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco). Depuis, c'est quasiment le statu quo.
Mais, selon un responsable militaire congolais, quand les forces rwandaises ont quitté leurs positions, "une coalition de (miliciens locaux) Maï Maï et de FDLR ont quitté la brousse pour occuper" cette position, à Kisegeru. "Lundi, le M23 les a délogés pour occuper Kiseguru" et d'autres localités, selon ce responsable.
Pour la Société civile du Nord-Kivu, cela "prouve à suffisance qu'il n'y a eu que simple relève" des forces rwandaises.
Un analyste politique régional, qui était sur le terrain, rejette les théories du complot, tout en livrant une explication: "Parmi les FARDC et le M23, il y a des gens qui parlent kinyarwanda", langue nationale du Rwanda qui est, selon lui, aussi parlée dans la région. "De là à conclure que ce sont les militaires rwandais qui sont là, c'est de l'intoxication. "

RDC - CAN 2013 : dernière ligne droite pour les joueurs de Claude Le Roy

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Claude Le Roy, sélectionneur de l'équipe de RDC. Claude Le Roy, sélectionneur de l'équipe de RDC. © AFP
Absente lors des trois dernières CAN, la RDC pourrait retrouver l’élite du football continental l’hiver prochain en Afrique du Sud. À condition de bien négocier l’obstacle équato-guinéen, et si possible dès le 9 septembre, au stade des Martyrs de Kinshasa.
À la fin du mois de mai, fatigué par les à peu près de l’organisation congolaise, Claude Le Roy avait menacé de tout envoyer promener. Depuis, il a repoussé les approches de la fédération kényane, notant au passage certaines améliorations dans le quotidien de la sélection. Mais le 28 août dernier, Constant Omari, président de la Fédération congolaise de football (Fecofa), a profité d’une conférence de presse pour en remettre une louche, s’attaquant cette fois-ci au gouvernement et son « insensibilité » quant à la préparation du match du 9 septembre face à la Guinée Équatoriale, comptant pour les qualifications de la CAN 2013. « Constant Omari a critiqué la culture de l’urgence, et il a raison, même si on sait que sur ce continent, il faut se battre malgré le manque de moyens », commente Claude Le Roy. Mais pour l'heure, la combativité du sélectionneur des Léopards est plus que jamais concentrée sur la première partie de la double confrontation avec le Nzalang Nacional.
Le grand retour de Mbokani
Et pour cause, la RDC n’a plus participé à une phase finale de CAN depuis 2006 en Égypte. « Il va falloir éliminer la Guinée Equatoriale, en sachant que ce ne sera pas simple, car cette équipe, avec tous ses Camerounais et Ivoiriens naturalisés très rapidement, progresse ». Mais l’ancien coach du Cameroun, qui récolte les fruits de sa persévérance,  peut compter sur le retour en sélection nationale de plusieurs internationaux. « Dieumerci Mbokani (Anderlecht, Belgique), je l’ai vu plusieurs fois à Bruxelles. Il a fallu le convaincre et convaincre ceux qui ne voulaient plus le revoir. J’ai fait lever sa suspension en sélection. Youssouf Mulumbu (West Bromwich Albion, Angleterre), Alain Kaluyituka (Al Kharaitiyat, Qatar), eux-aussi sont revenus, car ils croient en mon projet. »
Avec Jires Kembo-Ekoko, fraîchement transféré de Rennes à Al-Aïn (Émirats Arabes Unis), Le Roy n’a pas eu le même succès. « Lui et quelques autres, comme Eliaquim Mangala (FC Porto, Portugal) ou Terance Makengo (Auxerre, France), réfléchissent. » Mais la patience du sélectionneur a des limites, les ralliements tardifs, et surtout en cas de qualification pour la CAN, pourraient être malvenus…